Dimanche 5 octobre, 9 h à 10 h – INSIC, amphithéâtre
« Les outils géographiques pour penser la guerre, penser la paix » Paul Claval
Paul Claval a commencé sa conférence en disant qu’il essayait de s’interroger sur la manière dont les gens pensent. Il a que dès le début il y a deux conceptions différentes de la paix. Il y a la « paix de dieux », cela comprend l’idée de la paix universelle. Il y a aussi la paix à l’échelle d’une seigneurie. La paix à l’échelle d’une seigneurie est une paix apparaissant comme quelque chose de petite dimension. Ensuite avec le temps, la paix se définit par l’absence de violence physique. Pourtant, à cette époque on ne prend pas encore en compte la violence domestique, la violence écologique, la violence symbolique ou le harcèlement. Paul Claval dit que pour comprendre notre monde il faut qu’on se demande pourquoi on pense que la paix pourrait exister à l’échelle du monde. La prochaine partie de la conférence portait sur le déclin de la féodalité. Paul Claval a précisé que le déclin de la féodalité est lié au développement des armes de guerre et des techniques de guerre.
Ensuite on voit arriver l’idée de la souveraineté. Pour illustrer l’idée de la souveraineté il a fait allusion au philosophe Hobbes. Hobbes pensait que dans l’état de nature l’homme est un loup pour l’homme et que cela deviendra intolérable pour la société. Donc dans la philosophie de Hobbes les hommes renoncent leur liberté et la donne à l’état. Ceci constitue la théorie de la paix civile. La paix civile c’est quand à l’intérieur de l’état, l’homme est défendu par les pouvoirs publiques. Donc avec le déclin de la souveraineté des nouveaux modes d’organisation sociale se développent. Cela fait passer les valeurs guerrières de la société à des valeurs bourgeoises. Cela assure donc la paix à l’intérieur d’un état mais l’était peut toujours être menacé de l’extérieur. Cela s’appelle un état Westphalien, un état Westphalien est un état où il y a le droit de conquête et où les valeurs guerrières subsistent. Alors, dans cette situation, il y a une zone de paix (à l’intérieur d’un état) et une zone de conflits frontaliers (à l’extérieur). Cela est complètement logique qu’un souverain profite des faiblesses de l’autre pour étendre leur territoire. L’état mercantiliste est ensuite né de ces valeurs guerrières. Prochainement on voit apparaître la modernisation de la guerre. La guerre est de plus en plus liée à l’économie, car il faut bien trouver les moyens pour financer une guerre.
Paul Claval a ensuite parlé du mouvement de l’état de droit divin à l’état nation. Dans un état de droit divin l’état est reçu en délégation de dieu et le droit du souverain vient directement de dieu. Le passage de l’état de droit divin à l’état nation pose quelques problèmes parce-que l’état absolu pouvait s’étendre, mais l’état nation doit se limiter au frontières nationales. Cette transformation a aussi des conséquences sur le plan social et provoque l’affirmation de la société bourgeoise qui devient démocratique. Il y a aussi des conséquences sur le plan économique, comme le souverain n’est plus absolu il a beaucoup moins de droits qu’au 17 ème et 18 ème siècle. Mais il a aussi plus de moyens et de possibilités. Il y a aussi des conséquences sur le plan international. Comme cette société est libérale le premier droit essentiel est de pouvoir se déplacer à sa guise et le deuxième c’est le droit d’être jugé par des tribunaux digne de ce nom. Donc, cela a forcément des conséquences importantes sur les relations internationales. Mais, il faut se rappeler que les états ne sont pas toujours capables d’assurer la sécurité de leurs citoyens à l’étranger.
La prochaine partie de sa conférence était consacrée à l’ordre international et l’idée de la paix perpétuelle. Paul Claval nous explique que la paix perpétuelle est une idée nouvelle, on se dit qu’on devrait peut-être essayer d’établir une paix universelle. Pour faire cela il faut petit à petit limiter le pouvoir des états en introduisant des instances internationales (l’ex SDN, l’ONU, l’UE etc.).
Ensuite il a parlé de la critique des hypocrisies de la paix civile. Il dit que certains mettent l’accent sur la violence économique (par rapport aux travailleurs), la violence symbolique (à propos des minorités) où la violence psychologique. Il dit aussi qu’il y a une remise en cause de la paix civile. Il y a une remise en cause de classes, de la nation, de la démocratie bourgeoise. Cela explique le développement de la théorie de l’anarchisme.
Puis il a parlé de la guerre et le modèle Westphalien au 20ième siècle. Il y a une évolution du contexte international, c’est l’âge des conflits mondiaux. La guerre est maintenant quelque chose qui peut devenir universelle. Avec la révolution industrielle on est capable de construire une armée nationale et les américains développent en premier la bombe atomique. Il y a donc un changement de la dimension géographique de la guerre, on ne peut plus penser de la guerre de la même manière. La guerre est maintenant capable de menacer toute la planète.
Ensuite il a parlé de la paix et la coopération internationale au 20ième siècle. Comme exemples il a parlé de l’esprit de Genève et les géopolitiques de paix entre les deux guerres, l’ONU avec la décolonisation et l’universalisation de l’état nation et la dictature de l’opinion internationale et les droits de l’homme.
J’ai bien aimé cette conférence car elle m’a permis de mieux comprendre l’évolution de la guerre et de la paix dans le temps. Aussi je pense que Paul Claval a très bien parlé, je le trouvais très intéressant. Malheureusement j’ai loupé la conclusion parce-que j’ai du partir dix minutes plus tôt pour pouvoir assister à la conférence sur Toyota.